
Hassan (31 ans) est originaire de Syrie et il votera pour la première fois aux Pays-Bas cette année : « Si vous ne votez pas, vous ne pouvez pas vous plaindre. »
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Hassan (31 ans), ingénieur, a obtenu la nationalité néerlandaise en janvier 2025. Il votera pour la première fois aux élections parlementaires néerlandaises le 29 octobre. « C'est la première fois de ma vie que je vote démocratiquement. »
Le droit de vote : une nouvelle responsabilité
Hassan est certain qu'il ira voter. « Aux Pays-Bas, le vote est un processus réellement démocratique, ce n'est pas une mise en scène comme dans mon pays. » Il suit la politique néerlandaise depuis quatre ans et trouve les débats à la Chambre des représentants fascinants, notamment la façon dont les politiciens interagissent : « On voit deux personnes de partis différents se disputer, mais une fois le débat terminé, on les voit repartir en riant et en parlant normalement. »
Hassan trouve qu'il est étrange que certains jeunes Néerlandais ne votent pas, mais il a un message clair : « Si vous ne votez pas mais que vous pensez qu'il y a des problèmes aux Pays-Bas, alors vous ne devriez pas vous plaindre. »
Le choc des résultats en 2023
Même s'il n'avait pas encore le droit de voter en 2023, Hassan a quand même suivi attentivement les élections. La victoire du PVV a été un choc immense. Le choc a été encore plus important lorsque l'un de ses collègues proches a scandé avec joie « Geertje, Geertje ! ». Hassan pense que le vote de ce collègue pour le PVV était une réaction à l'arrivée des migrants, mais aussi à la pénurie de logements et à la hausse des prix. Hassan, le premier Syrien et la première personne de l'entreprise issue de l'immigration, s'est fortement inquiété. « Le PVV fait croire aux gens que les migrants et les réfugiés sont la cause de tous les problèmes aux Pays-Bas. »
La crise du logement oriente le choix de vote
Hassan se prépare minutieusement aux élections. Il lit les programmes électoraux et discute avec ses collègues. Il estime que la solution à la crise du logement est la priorité. Pour cette raison, il souhaite voter de manière stratégique pour le parti qui propose une véritable solution pour les logements. Mais il a une ligne rouge : « Je refuse d’associer la crise du logement à l'immigration. La solution est de construire plus et on a besoin de migrants pour construire des maisons. Je le vois dans mon travail, car je travaille dans la construction civile. » Il explique : « Je ne vais certainement pas voter pour un parti qui propose une solution à la crise du logement, mais qui souhaite expulser des migrants et des réfugiés. »